Conakry : Rentrée scolaire 2024-2025 : Des parents pris au dépourvu par une annonce inattendue « Ils auraient dû nous prévenir dès août… »

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C’est avec stupeur que les parents d’élèves de Conakry ont accueilli l’annonce du ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation fixant la rentrée scolaire 2024-2025 au 25 septembre, en lieu et place du traditionnel mois d’octobre. Cette décision, tombée comme un couperet, a plongé de nombreuses familles dans l’incompréhension et la panique.

Aboubacar Sylla, un parent d’élève, exprime son désarroi face à cette annonce soudaine. Selon lui, une communication anticipée aurait permis aux parents de mieux se préparer :

« Nous, les parents, sommes désemparés. Nous ne sommes pas prêts. Ils auraient dû nous alerter dès le mois d’août que la rentrée serait avancée en septembre. Mais là, on nous prend de court avec ce communiqué. Nous n’avons ni les moyens financiers pour les fournitures scolaires, ni pour les frais de scolarité. C’est un véritable casse-tête. »

Ce père de famille, visiblement préoccupé, pointe également du doigt la conjoncture économique difficile, qui complique davantage la situation pour ceux ayant plusieurs enfants à scolariser. « Les temps sont durs, surtout quand on a 2, 3, voire 4 enfants à envoyer à l’école. Comment s’y préparer en deux semaines à peine ? Cela relève de l’impossible, » déplore-t-il avec amertume.

Mamata Sylla, une autre mère de famille, ne cache pas sa surprise et son inquiétude. Elle appelle les autorités à revoir leur position : « Cette annonce nous prend de court. Nous n’avons pas les moyens. Si le ministère maintient la date du 25 septembre, cela risque d’être très compliqué. Nous demandons un report pour nous permettre de mieux nous organiser.”

Outre la précipitation de la rentrée, la hausse constante des frais de scolarité suscite également une vive inquiétude parmi les parents.

« En ce moment, avec les pluies, les affaires ne tournent pas bien. Les écoles deviennent de plus en plus coûteuses. Pour inscrire un enfant, il faut déjà payer une avance de six mois, ce qui avoisine les deux millions de francs guinéens, » explique Ibrahima Camara, chauffeur de profession et père de trois élèves.

Face à cette situation, les parents appellent à une prise en compte de leurs préoccupations, espérant un geste de la part des autorités pour leur permettre de faire face à cette rentrée scolaire inattendue.

Mohamed Marie FOFANA pour Lunique360.com

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