Mutilations génitales féminines : Une pratique toujours vivace malgré la loi

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Les mutilations génitales féminines (MGF), encore appelées excision, continuent de sévir en Guinée, particulièrement durant les grandes vacances. Jadis considérée comme une tradition ancrée dans les cultures africaines, cette pratique barbare consiste en l’ablation partielle ou totale du clitoris, un acte perpétré souvent dans l’ombre malgré son interdiction légale. En Guinée, la loi prévoit une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison ferme pour ceux qui s’y adonnent, mais les condamnations restent rares.

Pour mieux comprendre les dangers de cette pratique, l’équipe de lunique360.com a rencontré ce samedi 24 août 2024, Dr Malick Camara, médecin généraliste au centre de santé La Vie pour Tous.

« L’excision mal réalisée peut entraîner des hémorragies fatales ou des infections chroniques, sans compter les conséquences irréversibles sur la vie sexuelle des victimes », alerte Dr Camara. « Certaines exciseuses retirent complètement le clitoris, privant ainsi la femme de toute sensation de plaisir sexuel et provoquant des rapports douloureux. »

Dr Malick Camara souligne également que l’excision, loin d’être une pratique inoffensive, porte gravement atteinte à l’intégrité physique et psychologique des femmes. « Dans notre société, cette coutume continue d’être perpétrée en secret, particulièrement dans les villages où les exciseuses manquent de connaissances anatomiques essentielles, augmentant ainsi les risques pour les filles. Même lorsque l’acte est pratiqué en milieu hospitalier, les dangers subsistent. »

Selon le rapports et d’études menées par des organisations internationales comme l’UNICEF, qui suivent les taux de mutilations génitales féminines (MGF) dans différents pays, en Guinée, près de 97% des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ont subi ces mutilations, un chiffre alarmant qui montre l’ampleur du problème. Malgré les risques sanitaires et les sanctions légales, l’excision demeure ancrée dans les mentalités, nécessitant une lutte sans relâche pour éradiquer cette pratique néfaste.

Kadidja Soumah pour lunique360.com

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