Le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), fait un bilan alarmant sur les conditions de vie des enfants guinéens en milieu carcéral. ( rapport).
En présence des journalistes ce mercredi 14 août 2024, une équipe du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) en Guinée, a publié un rapport de quelques pages dénonçant les conditions de vie des enfants guinéens en milieu carcéral.
Ce rapport à été mis à la disposition des hommes de médias ce, après 15 visites dans les 13 établissements pénitentiaires, dont huit maisons centrales les plus peuplées en Guinée. Sur le terrain, la mauvaise qualité des repas et l’insuffisance ont retenu l’attention de l’équipe du bureau du HCDH, sur les conditions de vie des enfants en conflit avec la loi en milieu carcéral.
Ce document met également sur la situation de leurs droits, notamment celui à l’alimentation d’où, la mauvaise qualité des repas.
” Lors des visites, il a été constaté plusieurs détenus mineurs qui fréquentaient l’école avant leur détention. Ils étaient répartis comme suit: 16 sur 86 soit 18,60% à Conakry, 7 sur 15 soit 41,17% à Kindia, 11 sur 13 soit 84,61% à Boké, 3 sur 6 soit 50% à Coyah. Cependant, dans tous les établissements pénitentiaires visités, il n’existe pas de dispositif pour favoriser la scolarisation de ces mineurs. Les repas servis dans la quasi-totalité des établissements pénitentiaires visités, étaient à la fois insuffisants en termes de quantité et pauvre en qualité”, a d’abord indiqué, M. Aimé Kakolo NTUMBA, le Représentant de ONU Droits de l’Homme Guinée, avant d’exhorter la junte au pouvoir, d’adopter les mesures décisives pour une amélioration dans ces établissements pénitentiaires. ” Bien qu’un médecin ou un agent de santé est affecté à chaque établissement pénitentiaire en vue d’effectuer régulièrement des consultations médicales des détenus, il sied de constater que dans la pratique, certains agents de santé ne se présentent pas. D’autres, en revanche, consultent et prescrivent des ordonnances pour les détenus malades, y compris les mineurs, sachant que les infirmeries de la prison ne sont pas souvent dotées de médicaments. C’est pourquoi le gouvernement devrait, à cette fin, faire preuve de plus d’efforts et d’une volonté politique inébranlable pour mettre en œuvre les recommandations de ce rapport, y compris les mesures qui s’imposent pour venir à bout du recours généralisé à la détention provisoire des mineurs qui conduit, dans la plupart des cas à des détentions illégales et arbitraires”, suggère, notre interlocuteur.
Kadidja Soumah pour lunique360.com