Dabola : Entretien avec un professionnel dans la fabrication classique de vices des outils en mécanique générale
La jeunesse guinéenne dans toute sa diversité est apte d’activer son génie créateur.
Dans la grande cité de Dabola en plus des garages érigés pour la réparation des véhicules et des motos, on retrouve aussi des spécialistes dans la réparation des vices et boulons endommagés.
Un métier qui nécessite beaucoup d’attentions et de précisions même s’il s’exerce à l’aide d’une machine.
Notre correspondant dans cette grande localité du Gbaikandjamana est allé ce dimanche 11 août 2024 à la rencontre de Thierno Amadou Kourouma, l’un des rares experts qui jouit d’une belle réputation dans la pratique de cette activité dans son atelier situé au quartier Foundeng 1, sur la route nationale faisant face au local du service des Travaux Publics (TP).
Trouvé en pleine activité avec ses apprentis, maître Thierno Amadou Kourouma, nous a retracé son parcours dans ce métier en ces termes : “Quand je faisais la 10ème année, mes parents m’ont mis dans ce métier en me confiant à mon maître M. Kamano qui n’est plus de ce monde, paix à son âme. Quand je quittais l’école, je venais manger et ensuite je partais auprès de lui pour apprendre. C’est lui qui m’a tout appris dans la mécanique et le tournage des vices et boulons. J’ai fais plus de 10 ans d’apprentissage avec mon Maître. Aujourd’hui je suis maître et j’ai formé beaucoup des jeunes qui évoluent avec moi”, a-t-il fait savoir avant d’aborder quelques difficultés auxquelles il a été confronté dans l’apprentissage du métier. “Les difficultés rencontrées quand j’étais d’abord qu’un apprenti sont nombreuses, mais je peux vous assurer que des fois, je revenais de l’école sans rien mangé et mes parents me forçaient quand même à partir à l’atelier. Une fois arrivées à l’atelier, les grondements du Maître étaient incessants. Les aller et retour entre le marché et l’atelier, les travaux privés du Maître au champs j’ai dû endurer tout cela. Mais c’est ce qui m’a aussi permis de me forger et atteindre ce niveau où j’en suis actuellement. Je ne regrette pas toutes ces difficultés par lesquelles je suis passé car à l’heure où je suis en train de vous parler, figurez-vous que j’ai deux femmes, j’ai des enfants et les besoins primaires sont amplement satisfaits de moi. En outre, je suis dans ma propre maison tout ça grâce à ce métier. Je suis connu par des mécaniciens, chauffeurs et même des propriétaires des machines. Toute cette réputation dont je jouis, c’est aussi grâce à mon maître qui m’envoyais suivre des formations à Kankan, Faranah, Kindia et même Conakry. Aujourd’hui, moi aussi je fais de même avec des jeunes qui ont fait des écoles professionnelles en mécanique générale et qui viennent apprendre avec moi”, a-t-il indiqué avant d’insister et en mettant un accent particulier sur l’importance de ce métier. “ Certes moi j’ai abandonné les études. Mais c’est grâce à ce métier que je me suis marié et que j’arrive à subvenir à mes besoins ainsi qu’à ceux de ma famille. Je n’envie personne et sans aucune forme de mégalomanie, je crois que suis très heureux je continue à fournir des efforts pour aller encore plus loin et faire progresser mes apprentis”
Pour terminer, maître Thierno Amadou Kourouma a aussi lancé un appel à l’endroit de ces potentiels clients et aux autorités : “ Aux potentiels clients qu’ils sachent que je répare et je fabrique toutes sortes de pièces nécessaires pour le bon usage des engins mécaniques. De partout à travers le Gbaikandjamana, que ce soit même au-delà des frontières de la Guinée, au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, nous sommes disponibles à les satisfaire. Maintenant à l’Etat, nous sollicitons du soutien surtout en termes d’équipement. Nous sommes en manque de certaines pièces et outils de travail qui nous sont pourtant indispensables. Que les autorités nous aident à avoir ces pièces et outils pour que nous puissions davantage satisfaire les clients.”
Ibrahima Kalil Diawara pour lunique360.com 627 63 79 10