Procès des événements du 28 septembre: Me Mohamed Abou Camara, avocat de Marcel Guilavogui demande des preuves concrètes contre ses clients
Les plaidoiries et réquisitions se sont poursuivies ce mardi 28 mai, dans le procès des événements douloureux du 28 septembre 2009, avec la défense. Après Me Salifou Beavogui, Me Bombi Mara, Me Lancei 3 Doumbouya, c’était le tour de Me Mohamed Abou Camara, avocat de capitaine Marcel Guilavogui, Paul Mansa Guilavogui et d’autres de passer à la barre pour défendre les intérêts de ses clients. Après plus d’une heure d’intervention, l’avocat est convaincu qu’il n’y a aucune preuve contre ses clients.
Me Mohamed Abou Camara demande que les poursuivants apportent des preuves concrètes des faits qui sont reprochés à ses clients : “Dans un dossier criminel, c’est la preuve. Il ne s’agit pas de plaisanter. Ce n’est pas la subjectivité. 14 ans, Marcel a attendu de 2009 à 2024 mes clients ont attendu. Le viol dont on a parlé. Combien de victimes de viol ? Combien un seul accusé retenu pour viol? Il s’agit de Mamadou Aliou Keïta. La torture, un élément essentiel pour la recalification tel que sollicité par le parquet. Il se trouve que dans ce dossier, tout ce qui a été cité comme infractions doivent se prouver, le viol doit être prouve, il ne sagit pas de discuter dans un bavardage inutile. L’absence de toute volonté est fonction de ce peut être visible. Soit la chemise, l’habit déchiré, soit des ecchymoses qu’on pourrait trouver à travers la torture. Mais aucune preuve. Il n’y a aucun témoin qui soit venu qui puisse charger nos clients. Comment on peut condamner pour torture? Comment peut-on condamner pour assasinat ? Comment on peut condamné pour viol?”, s’est il interrogé Me Mohamed Abou Camara, avant de mentionner que: “C’est déclarations contre déclarations. La partie et la défense. Or, dans un dossier, il y a que le témoin est un témoin, une victime est une victime et l’accusé est un accusé. L’équité voudrait que les témoins viennent, les preuves soient présentées, on les examine devant tout le monde et que les témoignages recueillis de part et d’autre, qui soient concordants. C’est l’exigence de la loi. Mais si tout ceci n’est pas requis dans le dossier?”
Mohame Marie Fofana Pour Lunique360.com