Guinée : les déchets plastiques désormais utiles ?

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La gérance des déchets plastiques est l’une des préoccupations pour le gouvernement guinéen. C’est un domaine perçu pour certains comme un secteur mal connu. Et qui, dans la situation actuelle de nos villes, il est difficile de dire avec exactitude, le nombre de tonnage de déchets plastiques produites par jour, par mois voir par an. C’est pourquoi l’implication des acteurs est plus que nécessaire.

Malgré que les déchets plastiques représentent une image impropre pour un pays, mais tout porte à croire qu’ils servent à enrichir d’autres citoyens dans la capitale, d’où le recyclage. C’est le cas de Fodé Camara, qui pense que les déchets ont une importance capitale dans sa vie et qui vaut de l’or.

Ce jeune passionné par le recyclage des déchets plastiques, rassemble toute son énergie pour fabriquer plusieurs types d’objets. Des sacs scolaires, des porte-monnaies, des chapeaux, des pantalons et autres articles sont fabriqués à partir des déchets plastiques.

« Depuis très longtemps, j’ai pensé que dans la vie d’un être humain, il faut essayer de s’immortaliser et d’où vient la question de l’immortalisation. Il faut savoir pour un début ce n’est pas de se poser la question, par rapport à notre État, mais on doit toujours se poser des questions qu’est-ce que je dois faire en première position pour mon pays et qu’est-ce que le pays va me récompenser en retour. C’est dans cette perspective, que je me suis lancé et à l’école je lisais beaucoup d’histoires, alors j’ai trouvé tellement d’histoire des gens, j’ai compris sauf les gens qui ont accepté de travailler qui ont réussi et leurs noms sont gravés dans les histoires. C’est ainsi, je me suis dit pourquoi pas moi alors, c’est dans cette optique que je me suis lancé depuis tout petit. J’ai dit, il faut que j’essaye de mettre quelque chose en place qui peut vraiment m’aider à aider ma nation et ma famille.

Comme le saviez-vous, depuis le temps du Général feu Lansana Conté, l’État a débloqué des centaines de milliards pour appeler des sociétés privées afin de venir nettoyer notre capitale qui est Conakry, mais tout le temps les mêmes problèmes surgissaient dans la nature. Je me suis dit, si l’État même essayait de mettre les stratégies en place pour que les déchets là puissent suivre d’autres cycles de vies, ça peut nous aider à réduire le financement et créer d’autres emplois. C’est en cela j’ai dit, voilà comme l’État est là, ils vont le faire un jour, ça va venir mais pourquoi pas moi aussi, je peux contribuer pour mon pays afin de voir au moins de solutions que j’ai proposé pour que ça puisse aider mon environnement. C’est ce qui m’a poussé à me lancer dans cette activité. », a-t-il affirmé.

Dans cette interview, Fodé CAMARA souligne que lutter contre les déchets plastiques, c’est une source de motivation pour lui. Il décrit ses œuvres. « D’abord il y a 5 à 6 types de portefeuille. Il y a babara 1 babara 2, jusqu’à babara 6. Maintenant on regarde la productivité des sacs à dos, parce que les sacs à dos sont juste produits pendant les ouvertures scolaires. Mais nous n’avons pas encore défini le nombre exact qu’on peut produire et le nombre de la vente. Au niveau des petits portefeuilles il y a plusieurs types que je produits. », décrit-il

Tout comme autre métier, Fodé CAMARA affirme que tout n’est pas rose dans ce qu’il fait. Les difficultés ne manquent pas. Le cadre de travail, les moyens utilisés, la main d’œuvre ne sont pas à porter de main pour ce jeune « On n’a pas les moyens de déplacement. Si un client nous appelle pour aller chercher les plastiques, il nous faut déplacer un motard et ça nous coûte cher. L’État aussi ne nous accompagne pas dans les initiatives, ils sont là, il nous écoute, mais après rien. Sinon, je veux voir mon entreprise se transformer en une grande industrie qui produit beaucoup de sacs, de portefeuilles et employé beaucoup de jeunes. Je veux vraiment devenir une grande industrie qui fait le recyclage des plastiques sous toutes les formes. Les machines que j’ai ici sont petites pour fabriquer le nombre de sac que je veux. Par jour je ne peux fabriquer que 4 à 6 sacs. Alors si c’est une grande industrie on peut aller au-delà. Les jeunes qui nous envoient les plastiques ne portent pas de bavette et de gants pour le ramassage des plastiques. Cela est un risque pour leur santé. », dixit Fodé Camara.

Kadidja Soumah pour lunique360.com

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