Culture : à la rencontre d’un antiquaire à Conakry

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Beaucoup de personnes ignorent l’existence du métier d’antiquaire en Guinée. Certains ont l’impression qu’il s’agit des métiers de l’artisanat. Pour éclaircir ce mélange dans la tête des gens dans la création de l’Art, Martou Bérété, antiquaire met en évidence la distinction entre les deux.

« Ça fait plus de 30 ans que je suis dans ça. Depuis le bas âge. Je voudrais éclaircir quelque chose que les gens confondent en longueur de journée et à tout moment et à leurs manières. C’est pour dire qu’un antiquaire est différent d’un sculpteur. Tant dis que nous on ne sculpte pas. Nous les antiquaires, on part dans les différents coins de la Guinée et dans les sous-régions pour amener les anciennes pièces pour les revendre. Nous on est toujours à la recherche des anciennes pièces que nos arrières parents ont déjà utilisées. Parce que la plupart des masques là sont significatifs et ils parlent en même temps. Ce qui veut dire c’est un métier noble et qui nous donne beaucoup de choses en ce qui concerne tous nos besoins. Il permet de voyager à travers le monde entier et d’affronter n’importe quelle personnalité dans ce monde. Donc cela signifie qu’il est une priorité pour nous.», a-t-il différencié, avant de faire savoir que les responsables des arts, de la culture et de l’artisanat ne donnent pas de valeur à la véritable histoire de la Guinée.

« Bon malheureusement la plupart des ministres qui viennent ne connaissent pas tellement l’Art africain. Sinon en principe nous les antiquaires, on est lié au ministère de la culture, mais qui n’apporte malheureusement rien de l’importance à ce que nous faisons comme la promotion de l’Art et de la Culture africaine surtout guinéenne. Comme vous le voyez bien ce sont seulement les artistes que le ministère de la culture vienne en aide par rapport à nous les antiquaires. On ne reçoit rien de l’aide de sa part, absolument rien alors que c’est nous qui vendons l’image du pays », a déploré Martou Bérété, antiquaire professionnel.

Quant à Yaya Bah, sculpteur, lance un appel aux autorités pour qu’elles trouvent un endroit où ils pourront exercer correctement leur métier.

«Ce que moi je voudrais dire au Général Mamadi Doumbouya, c’est de nous aider à avoir un lieu d’artisanat digne de nom où on peut travailler nous les sculpteurs. Aujourd’hui il y’a beaucoup de pays voisins qui ont des lieux d’artisanat comme ça et pourtant ils ne sont pas mieux que nous. Il y’a beaucoup de guinéens qui pratiquent ce métier au Sénégal aujourd’hui mais ils ne sont pas des sénégalais et cela signifie que nous n’ avons pas ce grand lieu ici c’est pourquoi ils le pratiquent hors de la Guinée. Et puis si l’Etat construit ça ici, c’est d’ailleurs très rentable pour la Guinée parce qu’un étranger ne peut acheter un objet d’art ici et sortir sans verser quelque chose au compte de l’Etat et nous aussi. Vraiment qu’il nous aide à voir ce grand centre vraiment », a plaidé Yaya Bah, sculpteur professionnel.

Il convient de souligner qu’un antiquaire est une personne qui met en valeur les anciennes œuvres d’un pays.

Mamadi Bérété pour lunique360.com

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