Marché de Km36 : les vendeuses de poissons et les producteurs d’aliments de volailles dans une incompréhension totale
Utilisés pour la production des aliments de volailles, les écailles des poissons fumés sont beaucoup convoitées par les producteurs de ces aliments. Au grand marché de Km36, elles sont nombreuses ces femmes qui font leur business dans la vente des poissons fumés. Mais le plus souvent des discussions éclatent entre les deux parties.
Bien que leur rentabilité est élevée, ces producteurs d’aliments de volailles rencontrent de nombreux obstacles pour assurer le bon fonctionnement de leurs activités. << Les difficultés auxquelles nous faisons face : premièrement, notre magasin n’est pas aussi loin du goudron, mais c’est pas facile de transporter nos poissons fumés de là-bas et envoyer au magasin par manque de route. La route n’est pas loin mais elle est sérieusement mauvaise et dégradée de plus en nous empêchant d’envoyer nos marchandises. Ce problème de route nous fatigue.
Sinon, c’est seulement la nourriture des volailles qui est celle du poisson fumé qu’on revend ici. Mais on apprend malheureusement qu’il n’y a pas tellement de poules dans les fermes, chose qui ralentit notre marché aussi. Pour ça nos marchandises peuvent faire plus de mois sans qu’elles soient revendues. On est aussi en difficulté avec les gens de l’impôt avec leur problème de tâche à chaque fin du mois. Le coup est trop élevé pour nous et il n’y a pas de marché pour payer cette tâche qui est trop élevée pour nous. Vraiment nous souffrons énormément.>>, déplore Abou Sangaré. Cependant, les querelles entre vendeurs et acheteurs éclatent souvent sur les lieux. C’est le cas de Mamaïssata Camara, vendeuse qui emmène les écailles de poisson pour les peser, malheureusement à un coût dérisoire qu’elle ne souhaite pas céder mais elle n’a pas le choix de fois. << On envoie soit les poissons fumés ou les écailles au magasin pour revendre. Quand on envoie pour les peser, ils peuvent nous dire par exemple que c’est 5 kilos, mais nous on va penser que c’est 6 kilos comme quoi on ne connaît pas la balance pour savoir réellement si ce qu’ils ont dit est vrai ou faux. Chose qui amène des discussions entre nous et ceux qui gèrent les magasins.
L’un n’a plus confiance à l’autre pour bien travailler avec honnêteté. Avant ils pesaient 1 kg à 2500 fg, mais maintenant, ils le font à 2000 fg et puis quand le poisson est de bonne qualité aussi hein. Qu’il soit bon ou pas on perd beaucoup et ce n’est pas facile d’avoir ces poissons. On les revend juste comme ça vu la conjoncture sinon ce n’est pas notre choix de les laisser ainsi.>> a-t-elle déploré.
De nos jours, elles sont nombreuses ces mères de famille qui font face à de nombreuses difficultés dans leurs lieux de négoces, en raison de ce manque de compréhension mutuelle.
Mamadi Bérété pour lunique360.com