Conakry : Le métier de soudure impacté par la perturbation du courant
La soudure, un métier qui demande généralement de raccorder deux ou plusieurs pièces de métaux entre elles, pour obtenir un résultat attendu. Vous le savez pour cette pratique, l’utilisation du courant électrique est indispensable. Sauf que depuis plusieurs semaines maintenant, la Guinée vibre au rythme du manque d’électricité dans la journée.
Ce métier qui génère des revenus est devenu un véritable casse-tête pour ces pratiquants de la soudure dans la capitale. Et pour cause: le manque de courant aux heures de travail. A Matam par exemple, ils sont nombreux ces fabricants de porte, de moules et autres, qui tirent le diable par la queue.
<< La soudure, c’est notre métier depuis. Mais actuellement, à cause du manque de courant, rien ne vas. Nous fabriquons plusieurs choses ici. Comme la porte en fer, la moule, la machine qui sert à piler le riz ou maïs…À cause du manque de courant, nos clients souffrent également pour avoir ces différents articles>>, s’est plaint Mamoudou Camara, soudeur.
Ce constat qui fait état de la morosité dans ces ateliers de soudure, impacte non seulement l’économie de ces pères de familles, mais a également pris presque tout leur temps à attendre le courant dans la soirée.
<<A cause de ce manque de courant, nous dormons peu la nuit. Avant, on finissait à 18h voir 19h. Mais actuellement c’est à 23h ou 00h que nous quittons l’atelier. C’est difficile de se tenir. Vraiment, nous souffrons. >>, exhorte Maître Camara.
Avec ce manque de courant, ces soudeurs reçoivent chaque fin de mois les mêmes factures avec un montant exorbitant. Une charge que Fodé Kallo, chef de cet atelier, trouve injuste.
<< Même avec ce manque de courant, EDG gonfle le prix. Sinon, nos dirigeants nous ont rassurés de la stabilité de l’électricité dans le pays. Mais c’est le contraire. Chez nous, la facture varie entre 1 million et 1 million 900 milles. Mais c’est trop par rapport à ce que nous consommons. C’est comme si nous, nous ne sommes pas des Guinéens. C’est ici nous cherchons de quoi nourrir nos familles. Et pendant 70 ans d’exercice, nous ne pouvons abandonner ce métier. Alors, nous demandons à ce que l’Etat nous vient en aide>>, déplore t-il
A défaut d’alimenter la ville en courant électrique pendant la journée, Fodé Kallo exhorte la société guinéenne d’électricité, (EDG) de revoir ses factures à la baisse.
Kadidja Soumah pour lunique360.com