Remous à Kaloum: voici ce que demandent les habitants de Coronthie (témoignages)
Dans la matinée du 1 février, les habitants de Coronthie victimes de l’incendie du dépôt d’hydrocarbures étaient dans les rues de Kaloum. Ces femmes ont bloqué tous les accès menant dans le centre-ville. Pour connaître les raisons de cette manifestation des citoyens de Kaloum, un de nos reporters est allé à leur rencontre. Elles ont expliqué les raisons de leur présence dans les rues ce jour à Kaloum.
L’objectif de la manifestation selon ces femmes est d’attirer l’attention de l’opinion publique la situation dans laquelle elles vivent après l’incendie dévastateur qui a ravagé leurs familles et leurs maisons.
Mariam Touré, habitante de Kaloum est l’une des victimes de l’incendie. Selon elle, les recensements des familles impactées par l’incendie sont récurrents. Des recensements qui pour elle n’ont pas eu de résultats. «Lorsqu’il y’a eu l’incendie, on pensait que c’était terminé pour nous. Dans nos maisons, tu ne peux même pas t’arrêter avec tes pieds. On a été recensé plusieurs fois, on est fatigué, chaque jour, un nouveau recensement, nous dormons dehors, nous ne voulons rien sauf la réparation de nos maisons. Le riz qui est venu là, nous, on a rien eu. On ne gagne rien. Il y’a nos doyennes qui sont parties rencontrer la Gouverneure pour ça. Elles n’ont même pas honte, c’est pas eux qui nous nourrissent, ils ont trouvé que nous mangeons chaque jour. » a-t-elle souligné
De son côté, Hélène Soumah, habitante de Coronthie précise que c’est pas à cause du riz qu’elles sont sorties manifester, mais plutôt pour la reconstruction de leur maison.
« Depuis 3 heures du matin, on est là. Nous souffrons. Nos maisons sont détruites par l’incendie. Nous voudrions qu’on nous aide à reconstruire nos maisons. Nous ne voulons rien sauf ça. Ils n’ont qu’à réparé nos domiciles. Sinon, ce qu’on a commencé là, on ne va pas reculer. Nous souffrons vraiment. Il faut dire à madame la Gouverneur d’avoir pitié de nous. Personne ne va travailler à Kaloum tant que nos maisons ne seront pas reconstruites. C’est pas à cause du riz que nous manifestons. Nous mangeons du riz tous les jours. Nos maisons détruites, ils n’ont qu’à les reconstruire, ça c’est obligatoire. » a-t-elle lancé.
Kadiatou Tello Baldé pour lunique360.com