Entrepreunariat : à la rencontre d’un jeune passionné du métier de l’arboriculture
Le métier de l’arboriculture attire de plus en plus de jeunes guinéens. C’est le cas notamment de Mamadou Bella Baldé, diplômé en géographie à l’université général Lansana Conté de Sonfonia-Conakry, il y a de cela plusieurs années. En 2016, il a décidé de se lancer dans la culture et la vente des arbres. L’objectif pour lui, de s’autofinancer pour un projet d’avenir qu’il rêve tant de l’être. Son rêve, c’est de devenir footballeur, un de ses plus grands rêves de sa vie. Au fil de temps, cette passion du football a laissé place à l’arboriculture, devenue son activité principale.
L’arboriculture, un métier pas comme les autres, est l’une des rares activités exercées par les jeunes en Guinée. Pourtant, Mamadou Bella Baldé fait l’exception. Il exerce cette profession depuis de nombreuses années.
Après ses études au département Géographie en 2015, il voulait partir en Occident pour être footballeur professionnel. Mais par manque de moyens et de soutien, il décide de faire la culture et la vente des plantes afin de réaliser son rêve. «J’ai eu l’idée de faire ce métier il y a longtemps. Mais je ne l’ai concrétisé qu’en 2016. Ce qui m’a motivé à le faire, c’était dans le but d’avoir un fonds pour propulser ma carrière de footballeur », explique-t-il.
Aujourd’hui, l’arboriculture est devenue l’activité principale de Mamadou Bella Baldé. Il est installé au quartier Centre émetteur (Dubréka) dans une cour familiale où se trouvent de nombreuses plantes qu’il a semées dans des récipients contenant de la boue. « Je plante plusieurs variétés d’arbres, telles que des manguiers, des corossoliers, des dattiers, mais aussi des fleurs ».
A l’image de toute autre activité, les difficultés ne manquent pas dans l’exercice de son métier. « Au moment où j’ai commencé cette activité, j’ai rencontré assez de difficultés. Actuellement, c’est avec un raccord que j’arrose mes plantes à l’aide de la pompe, mais au début, je partais loin pour chercher de l’eau dans des bidons de 20 litres. Et c’est avec un petit récipient que j’utilisais pour verser l’eau un par un sur les 1 400 plantes que je possédais. Avant que je finissais, j’avais des douleurs sur mon dos.»
Aujourd’hui, Bella ne regrette pas d’avoir fait de l’arboriculture une de ses priorités au détriment du football. Car, actuellement, il dispose assez de clients qui achètent des dizaines de plantes pour envoyer dans d’autres contrées, comme pour dire qu’il n’y a pas de sot métier.
Mathos Sonomou pour lunique360.com 00 224 625-16-25-41