Aliou Bah dénonce “la propagande” de la transition et met en garde contre une candidature de Mamadi Doumbouya 

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Le leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), Aliou Bah a pris part à l’enregistrement du débat “Apels sur l’actualité” organisé au Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG) à Conakry, par RFI ce lundi 18 novembre 2024. L’homme politique guinéen a profité de cette tribune pour critiquer vivement le retard accumulé dans le processus de transition dirigé par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) et pour dénoncer une tentative de manipulation de l’opinion publique à travers l’avant-projet de la nouvelle constitution.  

Dans sa prise de parole au cours de cet grand oral, Aliou Bah a rappelé que le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, s’était engagé à céder le pouvoir au plus tard le 31 décembre 2024. Cependant, à quelques semaines de cette échéance, aucune avancée significative ne semble en vue. “Si vous dites que la priorité est d’accélérer la transition et que nous sommes à près de quatre ans, combien de temps cela prendra-t-il encore ?”, s’interroge-t-il.  

Dans son intervention, le leader politique a dénoncé ce qu’il considère comme une mobilisation abusive des ressources publiques et des structures administratives pour financer “une propagande” pro-CNRD. “Des lettres officielles adressées au Premier ministre et au ministre des Finances, avec des avis favorables, montrent que l’argent public est utilisé pour financer la propagande du régime”, a-t-il déclaré, qualifiant cela de “pillage organisé”.  

Revenant d’une tournée à l’intérieur du pays, Aliou Bah a décrit une réalité préoccupante. Selon lui, les autorités locales sont mises sous pression pour participer à des activités de propagande en faveur du projet constitutionnel. “On réunit des fonctionnaires, on sort des enfants des écoles primaires, on menace les commerçants pour remplir artificiellement les meetings. Cette intimidation est le quotidien des guinéens”, a-t-il martelé.  

Pour Aliou Bah, ces manœuvres visent à promouvoir une candidature déguisée de Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle, une éventualité qu’il rejette catégoriquement. “Le Général Mamadi Doumbouya n’est pas plus guinéen que le capitaine Moussa Dadis Camara, aujourd’hui en prison pour avoir voulu confisquer le pouvoir”, a-t-il lancé.  

Faisant allusion au massacre du 28 septembre 2009, orchestré sous la transition dirigée par Moussa Dadis Camara, il a exhorté les guinéens à refuser tout scénario similaire. “Ce qu’on n’a pas accepté pour Moussa Dadis Camara, nous ne l’accepterons pas pour Mamadi Doumbouya”, a-t-il conclu, appelant à une mobilisation nationale pour garantir une transition véritablement inclusive et démocratique. 

Alpha Bah pour Lunique360.com

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